Le complexe pétrolier d’Hassi-Messaoud

C’était il y a 70 ans dans le Sahara algérien.

La famille VILLATA nous a confié 8 films familiaux, en particulier un film tourné à Hassi-Messaoud en janvier 1958. A cette date, le pétrole d’Hassi Messaoud est pour la première fois exploité.

Nous reprenons un texte proposé par l’ECPAD :

« Découvert en juin 1956, après des années de recherches, l’immense champ pétrolifère d’Hassi-Messaoud, situé dans le Sahara, est mis en valeur par la Société nationale de recherches de pétrole en Algérie (SNREPAL). Cette dernière dote le chantier des infrastructures nécessaires à son exploitation jusqu’au terminal de Bougie. Les équipes forent un puits et signalent sa présence par un derrick. Le puits baptisé MD1 (MD pour Messaoud) est le premier d’une série de 300 qui consacre ce gisement parmi les plus riches du monde. Malgré l’intense chaleur qui rend le travail pénible et les conditions d’hébergement difficiles dans des baraques posées à même le sable, les ouvriers préparent l’ouverture imminente du site. Seule l’arrivée d’une patrouille de la Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (CSPL), chargée de protéger les gisements pétrolifères du territoire, rompt l’activité quotidienne de l’équipe. Les soldats en profitent pour se désaltérer et faire provision d’eau fraîche que les pétroliers ont dû aller chercher à 1000 mètres de profondeur. En cours d’achèvement, MD1 est mis en production le 6 janvier 1958. »

http://www.ecpad.fr/le-complexe-petrolier-dhassi-messaoud/

Le CDHA possède plusieurs films sur l’exploitation du pétrole au Sahara, et plus particulièrement toute une série d’objets, de photographies et d’archives sur Hassi-Messaoud. Nous citerons ainsi la statue de Sainte Barbe conservée dans la Salle Jouhaud, plusieurs flacons de pétrole venant des premiers forages et dernièrement les travaux de Louis PRUDHOMME sur le pétrole.

 

[Mise à jour du 04/04/2018]

Complément d’informations fourni par l’un de nos adhérents :

« La découverte a été faite par un appareil de forage de la SN Repal sur la bordure nord de son permis d'Oued Irrara qu’elle détenait à 51% en association avec la Compagnie Française des Pétroles (Algérie), laquelle détenait les 49% restants. L'emplacement du puits avait été décidé par les deux partenaires et tous les travaux faits en commun. Dés après la découverte de MD1, il fut décidé de forer sur le permis voisin dénommé Ouargla, détenu à 51% par la CFP(A). Situé en bordure des deux permis, le puits de OM1 confirma l'importance de la découverte. Compte tenu de cette situation, il fut alors décidé que chacune des deux compagnies se chargerait des travaux d'évaluation et de développement du permis dont elle était opératrice. C'est ainsi que furent construit les centres de production d'Oued Irara (SN Repal) et Maison Verte (CFPA) et que furent forés plusieurs dizaines de puits de part et d'autre, à frais communs. Quant à l'évacuation du pétrole des deux champs, elle fut confiée à une filiale commune à 50/50, la SOPEG, qui construisit le pipe Hassi Messaoud Bougie ainsi que le terminal pétrolier de Bougie qui pouvait recevoir des bateaux de plus de 100.000 tonnes. »

Nous remercions chaleureusement M. R. G. pour ces précieux renseignements !