Germaine Laoust-Chantreaux

A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous vous proposons cette présentation de Germaine Laoust-Chantreaux. Fabienne Poyetton, sa petite nièce, nous a confié un important fonds d'archive sur sa tante.

Germaine Laoust-Chantreaux est née à Alger en 1912. Ses études la conduisent à l'Ecole Normale de Miliana d'où, comme sa mère, elle sortira institutrice. Pour marcher sur les traces de son grand-père Eugene Scheer, fondateur et inspecteur Général des Ecoles Indigènes d'Algérie qui débuta à Fort-National comme simple instituteur, elle rejoint à 25 ans son premier poste à Ait-Ichem perché sur un piton de Kabylie. C'est la, qu'immergée dans la culture berbère et au contact de la société des femmes, naitra sa vocation d'ethnologue.

Mariée à Henri Laoust, éminent arabisant, Directeur du Collège de France à Damas en Syrie, puis membre de l'Institut succédant à Louis Massignon, elle achève les ouvrages de son beau-père Emile Laoust, berbérisant répute de l'Institut des Hautes Etudes Marocaines, avant d'éditer ses propres travaux. Après avoir sillonné toute sa vie le Moyen- Orient, le Maghreb et l'Afrique en tons sens, celle que les Kabyles avaient surnommée avec amour et respect "Lalah Tamazust" (Dame Bien Aimée) s'est éteinte à Aix-en-Provence en 2006 à l’âge de 94 ans. Son souvenir, à ce jour, est toujours vivace en Kabylie.

« L'intérêt des notes prises lors de son séjour en Kabylie amenèrent Germaine Tillion, alors directrice d'études à la chaire d'ethnographie du Maghreb, à lui demander de les rassembler en un mémoire pour l'EHESS en 1964. Ce mémoire conservé dans les archives de l'EHESS a été retrouvé par Camille Lacoste-Dujardin, qui l'a édité en 1990 sous le titre Kabylie côté femmes. La vie féminine à Aït Hichem (1937-1939). Notes d'ethnographie3.

Ses archives sont conservées à Aix Marseille Université, CNRS, MMSH, Aix-en-Provence, fonds FRMMSH013_MED_0174. »  (Source : Wikipédia)