Dernier don d'archives privées : la Sépia à l'honneur

Sépia

Un nouveau don d’archives vient d’être fait au CDHA. Le mercredi 23 octobre 2014,  un adhérent est venu déposer plusieurs cartons suite à son déménagement dans le Sud. En plus d’une partie de sa bibliothèque sur l’Algérie, il nous a confié un certain nombre de documents familiaux de son père. En particulier, quelques documents sur l’origine et les premières réunions de la SEPIA qui ont été retrouvés parmi les papiers fragiles.

Cette association avait été créée à Alger le 7 mai 1954 au Bar « le Petit Mousse à Alger. » Son but était de « Réagir contre les mines longues et jaunes. Se réunir au moins une fois par mois pour déguster la SEPIA, entretenir l’amitié dans l’optimisme et s’il reste du temps, s’occuper des affaires du voisin. »

60 ans plus tard, cette association existe toujours et ces adhérents perdurent la tradition. La vocation reste toujours de perpétuer la culture pied-noire : « Dans l’euphorie d’un repas avec kémia et bonnes blagues, nous souhaitons retrouver nos us, nos coutumes, notre verve, notre vocabulaire, et rappeler notre devise : bras d’honneur aux envieux et pisse-vinaigre, main tendue aux amis » (article de Nice-Matin du 29 décembre 2010).

Pour l’exemple, ce poème sur l’Anisette Gras témoigne de cet esprit insouciant. L’Anisette, cette boisson incarnant si bien l’identité pied-noir était indispensable à tous les apéritifs et s’accompagnait de la traditionnelle kémia.

L’ensemble de ces documents d’archives restent une source unique sur la vie quotidienne en Algérie. De plus, le CDHA, (Centre de documentation Historique sur l’Algérie, le Maroc et la Tunisie) mène un travail très important de sensibilisation à la conservation des archives auprès de toutes les associations et amicales travaillant sur l’histoire de l’Afrique du Nord de la période française. Ainsi, la SEPIA, en début 2014, nous a envoyé une collection quasi-complète de leur revue. Plusieurs autres associations avaient déjà pris cette même décision. L’objectif est de les encourager à conserver et transmettre leurs archives pour éviter leur dispersion.