Métiers en archives : les carrières militaires

Les documents contenus dans ces fonds nous permettent d’approcher la vie quotidienne des participants à cette histoire rendant alors une dimension humaine aux opérations et initiatives militaires. On ne parle plus de statistiques ici mais bien de vécu. Ces archives personnelles n’ont également pas souffert de la censure ou de la loi des chiffres… Quelques histoires individuelles, mais souvent familières à de nombreux Français d’Afrique du nord, vous sont ici présentées…

LE FONDS DERRIEN

Don d’archives tout à fait exceptionnel, le fonds DERRIEN retrace la carrière militaire en Algérie d’Isidore DERRIEN. Géographe et topographe de l’Armée d’Afrique, le colonel Isidore DERRIEN s’engage volontairement à 17 ans et gravit les échelons pour terminer comme chef d’état-major à Constantine. M. DERRIEN a reçu de nombreuses décorations pour ses travaux innovants dans le domaine de la géophysique et il nous laisse un fonds magnifique de grande valeur historique et scientifique.

Arch. DERRIEN - Portrait

Livre de campagne

LE FONDS BESSET

Les archives de Roger BESSET, ancien administrateur de la commune mixte d’Aflou. À travers ces nombreuses correspondances, on peut retracer la vie des communes et les relations entre représentants civils (caïds et administrateurs) et autorité militaire. Ces courriers, rédigés en arabe et traduits en français concernent des affaires du quotidien : vols de moutons, rixes entre douars, déplacements de tribus et d’individus, sollicitations d’emplois, délimitations des terrains… De gros volumes retranscrivant le contenu des réunions hebdomadaires du cercle de Tiaret font également la richesse de ce fonds. Ces archives donnent un précieux aperçu de la vie communautaire et des relations avec les populations indigènes en Algérie tout au long du XIXe siècle.

Arch. BESSET - Rapport de la commune mixte de Djebel-Nador, 1910 (61 ARC) et Rapport périodique du cercle de Tiaret, 1848 (61 ARC)

LE FONDS FOUICH

Robert FOUICH, assistant aux chantiers de jeunesse après le débarquement américain et après six mois de stage à l'École de Cherchell, devient sergent-chef de section. Affecté en renfort au 7e Régiment de Tirailleurs Algérien le 16 janvier 1944, il part pour Venafro où il est désigné sur place pour prendre le commandement de la 1e section, le 23 janvier 1944 après la blessure du Sergent-chef TADDÉI. Robert FOUICH, blessé à son tour par balle le 2 février 1944, est réformé et ne participe pas à la prise finale du Monte Cassino. Ses archives sont un témoignage exceptionnel de la campagne d’Afrique du Nord et notamment de la remontée de l’Armée d’Afrique en Italie. À travers ses carnets de notes personnelles, le commandant nous renseigne sur la progression de sa section et sur la vie quotidienne sur les champs de bataille.

Arch. FOUICH - Journal de marche, 1944 (64 ARC 03)

Arch. MICALLEF - Batterie en action devant Cassino (94 ARC)

Arch. GIRAUD - Attribution de la Croix de Guerre pour acte héroïque lors de la prise du Monna Casale, 1944