Le CDHA et les Chercheurs

De plus en plus de chercheurs ont connaissance de l’existence du CDHA.

Des chercheurs de tout horizon

Notre centre accueille majoritairement trois profils de chercheurs :

- les Français ayant vécu en Afrique du Nord et/ou leur descendance, venant le plus souvent pour faire des recherches sur leur famille ou leur village,

- les collégiens, lycéens et universitaires réalisant un travail sur un sujet précis dans le cadre de leurs études ou de leur activité

- les écrivains, cinéastes, documentaristes, faisant appel au CDHA pour rassembler un ensemble de documents originaux (archives, iconographiques) voué à alimenter un reportage, un ouvrage…

Ainsi qu’ils soient lecteurs passionnés, chercheurs ou réalisateurs, leurs demandes s’accroissent d’année en année.

Notre catalogue, en ligne depuis 2010, est régulièrement interrogé par les universitaires qui nous sollicitent pour la consultation des documents et des fonds d’archives.

La variété des thèmes de recherche

Pour la plupart étrangers, ils travaillent sur des sujets d’une très grande diversité. Historiens, mais également anthropologues, sociologues, étudiants en science politiques ou encore en école d’architecture, ils mènent des travaux sur cette période historique et sur les questions identitaires de l’après 1962.

Quelques exemples de la diversité des travaux menés par les chercheurs venus consulter notre centre :

- la communauté pieds-noirs et harkis, sur les associations après 1962 et le rapatriement,

- la guerre d’Algérie qui est un sujet particulièrement traité par les universitaires anglo-saxons.

- l’exposition sur les SAS et le groupe de travail constitué par les anciens officiers SAS intéressent au plus au point, autant par l’originalité du travail, l’existence de témoins encore en vie que les fonds d’archives recueillis.

- le sport et le cyclisme à Oran.

- l’agriculture en Algérie et en particulier l’implantation de la viticulture en Algérie, sujet qui a été plusieurs fois abordé.

- les différents mouvements politiques tout au long de la période.

- la vie artistique en Algérie et les beaux-arts à Alger.

- l’architecture en Afrique du Nord.

- les différentes migrations de populations (espagnole, corse, maltaise, italienne) et leur installation en Algérie au XIXe siècle.

- la colonisation agricole en Tunisie et l’ENFIDA.

- la vie sociale tout au long du XXe siècle en Afrique du Nord.

L’aide aux chercheurs

Mettant à profit la grande richesse du CDHA, les documentalistes proposent aux lecteurs une assistance personnalisée pour leur recherche. Après un temps d’échange, ils les aident au mieux à se repérer dans nos collections. Les chercheurs restent souvent étonnés par l’ampleur de la documentation du centre ainsi que par sa diversité.

Dans un deuxième temps, avec leur accord, le CDHA diffuse l’information auprès de ses adhérents et ses contacts à travers divers médias (lettres d’informations, newsletter). Ils approfondissent ainsi leur recherche par de nombreuses correspondances téléphoniques ou par mail. Le CDHA est en relation avec un certain nombre de spécialistes ou d’experts dans de nombreux domaines. Ainsi le centre se pose comme intermédiaire entre chercheurs d’une part mais également entre les historiens (et plus largement tout universitaire) et les témoins de la vie en Afrique du Nord.

Cette aide aux chercheurs se développe avec le web. Il est à présent possible de nous communiquer votre recherche à distance. La mise en ligne du catalogue facilite ces échanges. Le haut degré de précision que le CDHA met en œuvre dans la description de ses documents (intégration des tables de matières dans les fiches monographiques, recensement des articles pour les périodiques, indexation approfondie pour les archives) est un véritable atout pour les chercheurs.

Le CDHA propose aussi ses services à des cinéastes, documentaristes, des auteurs ou à des maisons d’éditions. Il s’agit souvent d’aide à la recherche d’iconographie pour des projets éditoriaux (services proposés sur devis).

Les enquêtes

Depuis 5 ans, le CDHA est une réelle plateforme d’échange entre le monde universitaire et les Français d’Afrique du Nord. De plus en plus de chercheurs sont désireux de rencontrer des témoins de cette histoire. Notre démarche d’aide reste étroitement liée à la collecte de témoignages. Le CDHA met en relation ces chercheurs/étudiants, avec des pieds-noirs, harkis ou métropolitains ayant vécu en Afrique du Nord. Effectivement, les porteurs de mémoire sont de plus en plus sollicités pour raconter leur vie et leur expérience.

Dans ces cas, le CDHA sert d’intermédiaire, organise des plannings d’interview et propose ses locaux lors de ces rencontres. Les étudiants sont très satisfaits du résultat de ces enquêtes et nos témoins sont ravis de l’intérêt de ces universitaires. En échange, les universitaires laissent une copie de leurs entretiens qui est conservée sur un serveur externe et vient enrichir la base de témoignages alimentée par le CDHA lui-même. À travers le réseau national du CDHA, nous organisons ces enquêtes dans d’autres villes françaises, et, grâce à l’aide apportée par les technologies de communication par internet, à l’étranger.

Avec le développement du CDHA, et de son site Internet, ces échanges avec le monde universitaire se développent de plus en plus. Dans son intérêt, le centre contacte aussi les universités françaises et étrangères pour établir des partenariats et les inciter à venir découvrir nos fonds.

Hervé NOEL

extrait du Mémoire Vive spécial Archives n°58